mardi 24 mai 2011

La Casa De La Cultura

Cuba.
La Casa De Cultura de Trinidad.
Un après midi pluvieux, deux jeunes filles, taille moyenne, vague chevelure blonde, un peu perdues, partent explorer une ville, terre battue, pavés, pluie. La saison arrive, les portes sont ouvertes, un vieux monsieur les accueille. Il fait sombre, humide. Les meubles semblent avoir 100 ans. Ça sent le bois, la cire. Et peut-être la friture. Des tableaux, kitsch bien sûr, peut-être un piano, des coupures de journaux, jaunes, ivoires, blancs. La pluie dure. Il ne cherche pas à discuter. A peine.
La pluie cesse et les deux demoiselles reprennent leur route. Un sourire.
Elles montent vers le centre de village. Peut-être était ce une ville ?
A leur droite, apparaît une grande maison, style colonial encore, une porte massive, des larges fenêtres, d'où sort des sons rythmés, et des rires.
De toutes façons, elles ne sont attendues nulle part, elles entrent.
L'illumination, de toutes parts courent des enfants, des petits, des grands, de salle en salle, de jeu en jeu.
Un cours de danse, de salsa, de théâtre, de chant, de peinture. Encore un vieux piano. Une télé abandonnée dans un coin, racontant sa triste histoire à un auditeur invisible. Au fond, un patio. Derrière la patio, une cour, et dans cette cour, court une estrade, où se trouvent trois musiciens. Percussionnistes.
Les racines de Cuba sont multiples. Africaines, Antillaises, Espagnoles...
Des danseurs s'approchent et sur ce rythme entraînant, subjuguant, laissent leurs corps s'exprimer, se vider,
s'élever. Fascinées, elles s'arrêtent. De marcher, de parler, de penser.
Les rythmes s'enchaînent, les danseurs partent et reviennent. Le temps ralentit, accélère. Il est perdu, lui aussi.

La pluie revient. Le rideau tombe, l'instant s'évapore. Elles s'y accrochent, en gardent un morceau dans leur coeur, arrimé, tout au fond.
La maison du bonheur, un souvenir au goût de paradis.